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Caractérisation de la propagation d’un incendie dans une structure à claire-voie

Problématique

Dans les charpentes légères en bois, les isolants biosourcés constituent une stratégie gagnante pour faire d’une construction neuve un puits de carbone biogénique à coût abordable. Toutefois, une barrière réglementaire importante subsiste, celle de la résistance au feu entre les compartiments en présence d’une charge combustible supérieure.

L’objectif de la recherche

L’objectif général du projet consiste à documenter les risques d’incendie dans une structure à claire-voie d’un bâtiment d’au moins 6 étages et à développer des stratégies de protection des connecteurs en acier. Un modèle de simulation numérique de la propagation d’un incendie sera réalisé pour une structure à claire-voie isolée avec un isolant combustible et biosourcé.

Méthodologie

Tout d’abord, la méthodologie de recherche consiste à déterminer, grâce à la revue littéraire, les connaissances actuelles sur le sujet. Par la suite, il faudra déterminer la charge combustible de l’isolant biosourcé qui s’avère être le ballot de paille dans le cas de cette recherche. Il sera possible de déterminer la densité optimum de l’isolant pour une résistance incendie accru. Ces tests seront effectués à l’aide d’un calorimètre à cône. Conjointement, un modèle 3D par élément fini sera réalisé pour effectuer une modélisation de la propagation et du comportement en cas d’incendie. Les aspects les plus sensibles du système seront identifier et des alternatives proposées. Les modèles numériques seront validés par un essai en laboratoire.

Applications potentielles et retombées industrielles

La caractérisation de la propagation d’un incendie dans une structure de type claire-voie ayant comme charge combustible un isolant biosourcé permettra de quantifier le comportement du bâtiment par le biais d’une modélisation numérique et de test en laboratoire. Des validations réelles pourront être considérées sur la performance thermique et mécanique des aspects les plus sensibles du système structural. La modélisation permettra de proposer des alternatives de conception et permettra de documenter la performance en matière d’incendie d’un bâtiment avec ce système structural. Les alternatives pourront permettre la construction neuve de bâtiment en respectant les règlements incendie.

Caractérisation des mécanismes naturels de vieillissement du bois

Problématique

Dans le contexte actuel de la réduction des effets de l’homme sur l’environnement, la durabilité ainsi que les conséquences écologiques d’un matériau sont au cœur des préoccupations sociétales. De par ses propriétés mécaniques, isolantes et esthétiques, le bois est aujourd’hui de plus en plus utilisé par diverses industries : de la manufacture à la construction en passant par l’art. Il est donc nécessaire que ce matériau soit durable dans le temps pour pouvoir répondre aux attentes du marché. Cependant la nature biologique du bois le rend sensible à son environnement. On parle alors de vieillissement du bois, diminuant sa durabilité et augmentant ainsi les conséquences écologiques de son exploitation. Ces mécanismes peuvent être atténués par divers moyens comme l’application d’un revêtement ou la modification chimique ou thermique du bois. Cependant même si cela parvient à améliorer la durée de vie, tous atteignent une limite. L’amélioration de ces traitements passe alors par une meilleure compréhension des mécanismes d’altération du bois et donc de son vieillissement.

L’objectif de la recherche

La qualité du bois est liée à sa structure macroscopique et microscopique, mais aussi à la structure submicroscopique des parois cellulaires, qui est déterminée par ses constituants chimiques. Le but de ce projet de doctorat est donc de comprendre, d’un point de vue subcellulaire et moléculaire, les principaux mécanismes de dégradation du bois. L’accent sera mis sur : (i) la photodégradation, (ii) l’action hydrique et (iii) l’action fongique. Les mécanismes, ainsi que les impacts de chacune de ses sources d’altérations, sont différentes. Il est donc nécessaire de pouvoir les dissocier afin de les appréhender et de mieux les comprendre. Ces caractérisations permettront alors la mise au point de marqueur chimique reflétant de manière simple et efficace le niveau de dégradation. Les connaissances ainsi acquises permettront de mettre au point une modification chimique d’un bois. Le but étant de protéger les éléments structuraux clés des mécanismes de dégradation alors déterminés.

Méthodologie

La structure subcellulaire de l’épinette blanche (Picea glauca; Moench Voss) sera étudiée dans ce projet de recherche avec deux parties distinctes. La première partie analytique s’intéressera à l’utilisation des outils spectrométriques. Des essais de vieillissement accélérés seront réalisés sur l’épinette blanche. L’accent sera mis sur la caractérisation de la cellulose en fonction de l’intensité de la dégradation (temps, énergie, humidité, etc.) En effet la cellulose est le constituant principal du bois et joue un rôle essentiel dans les propriétés mécaniques. Ce polymère possède la particularité d’être composé de zone amorphe et cristalline. La cristallinité de la cellulose varie en fonction de la nature intrinsèque de l’arbre et de l’environnement dans lequel il s’est développé. Cette variabilité sera étudiée afin de mettre en évidence son rôle dans la protection du matériau à son environnement. Ces études permettront également de mettre en avant l’influence ainsi que la prépondérance des différents mécanismes de dégradation sur le bois. En fonction du temps alloué à cette partie et de la pertinence des résultats obtenus, une caractérisation du bois aux moisissures, notamment en fonction du niveau de dégradation pourra être faite. En effet la dégradation du bois entraîne une modification de sa chimie et il peut donc devenir plus ou moins propice aux attaques de type fongique. La deuxième partie s’intéressera à la modification du bois. Elle sera effectuée en utilisant des produits facilement accessibles sur le marché en fonction des mécanismes de dégradation élucidés. Cette modification devra protéger le bois d’un ou de plusieurs types de dégradations et servir de sous couche aux travaux de finition de type transparent.

Applications potentielles et retombées industrielles

Les nouvelles connaissances qui découleront de ce travail permettront à l’ensemble de l’industrie du bois d’avoir une meilleure compréhension des limites actuelles de leurs produits. Cela permettra alors l’ouverture de nouveaux axes de recherche avec comme objectif la performance du bois et de son revêtement. De plus, la modification du bois entre dans une problématique actuelle : la limite des finitions transparentes.

Mur radiant : panneaux composite hybride bois et matériel inorganique

Descriptif :

L’inertie thermique se caractérise par un décalage entre le moment où l’on chauffe la paroi et le moment où elle restitue la chaleur et devient chaude; il en est de même lorsqu’elle refroidit : plus l’inertie est forte, plus ce décalage est long. Le projet consiste à exploiter l’inertie thermique d’un matériau sous forme de panneau composite hybride bois-poudre de pierre de stéatite pour obtenir une importante masse inertielle. Pour chauffer les panneaux hybrides, on testera deux types de systèmes de chauffage en faisant circuler à l’intérieur des panneaux de l’eau chaude et/ou de l’air chaud qui provient d’une centrale de production de chaleur. Ce type de panneau utilisé comme mur procure des avantages compte tenu de son inertie. Par exemple, une fois que les murs atteignent la température ambiante et lorsqu’on ouvre une porte, ils n’ont pas le temps de se refroidir et restent chauds : la pièce retrouve donc sa chaleur initiale instantanément, grâce aux rayonnements chauds des murs. En été, les murs sont lentement chauffés pendant la journée par le rayonnement solaire et la température extérieure. La nuit, le mur restitue la chaleur ainsi emmagasinée. Un système de gestion de l’énergie est à développer pour diriger cette énergie en surplus vers un lieu de stockage. La modélisation et la simulation seront utilisées de façon intensive dans ce projet. L’utilisation de composite à base de fibre de bois comme matériau radiant est à développer et est novatrice.

Modélisation et expérimentation de l’acoustique des bâtiments en bois

Problématique

Aucun modèle fiable n’existe pour prédire le comportement acoustique du bâtiment en bois. Les essais sont toujours douteux. Il est donc nécessaire d’établir un modèle fiable pendant la conception pour prédire l’isolation acoustique du bâtiment en bois.

L’objectif de la recherche

Modéliser le comportement du plancher en bois et guider la conception de la construction

Méthodologie

Méthode d’éléments finis; Statistical energy analysis

Applications potentielles et retombées industrielles

Ce modèle de prédiction d’acoustique répond aux besoins industriels et guide potentiellement la conception de la structure.

 

Analyse de marché et ingénierie pour le déploiement de systèmes innovants de résille en bois

Problématique

Cette recherche vise à explorer comment une entreprise oeuvrant dans un marché plus traditionnel comme le bois d’oeuvre pourrait se réorienter pour fournir en composants le système de résille qui répond à des besoins réels du marché.

L’objectif de la recherche

– Comprendre le marché pour les systèmes de résille ;

– Développer un ensemble de processus permettant de mettre au point des systèmes de résille durables et innovants ;

– Proposer un mode de gestion organisationnel favorisant l’expansion du produit à de nombreux marchés.

Méthodologie

Une première partie du projet consisterait à mieux définir l’offre, la façon de se différencier, le marché visé par le produit, la manière de le réaliser et les bénéfices qui pourraient en être tirés. La deuxième partie concerne l’étude plus précise du processus de fabrication du produit. Il s’agit alors d’analyser les étapes de fabrication du produit, la façon d’affecter les ressources à chacune des étapes et les commandes à prioriser/repousser à plus tard advenant une sous-capacité. Un outil d’aide à la décision pourrait alors être élaboré pour établir un plan de production en fonction des diverses commandes de produits traditionnels/composants de résille qui pourraient avoir lieu. La dernière partie porterait sur le développement collaboratif de la solution. Une fois les composantes fabriquées, elles se doivent d’être assemblées et une collaboration avec un fournisseur d’attache pourrait être établie. Il s’agirait alors d’étudier comment planifier le système de production dans une logique plus collaborative et de trouver des mécanismes pour bien répartir les coûts, les bénéfices et les risques en conséquence.

Applications potentielles et retombées industrielles

Un ensemble d’outils permettant d’évaluer si un tel un produit est profitable pour un marché encore sous-exploité

 

Le juste-en-temps dans la construction non-résidentielle en bois

Problématique

L’industrie de la construction a longtemps été en proie aux problèmes de productivité, de gestion des déchets sur les sites de construction, de délais non respectés, de clients insatisfaits de la qualité des constructions livrées, et de pollution de l’environnement de par les matériaux utilisés. Les professionnels et chercheurs du domaine sont donc forcés de trouver d’autres matériaux et d’autres manières de gérer les projets de construction afin de surmonter ces difficultés et d’améliorer la productivité. Étant donné que le juste à temps (JAT), philosophie d’origine manufacturière, a permis d’obtenir d’énormes succès dans différents projets du domaine manufacturier, il est question dans le projet de maîtrise d’examiner comment la philosophie du JAT, une fois implantée peut engendrer des bénéfices dans un projet de construction écoresponsable.

L’objectif de la recherche

La recherche a pour objectif général d’exploiter les divers résultats dégagés par la simulation de manière à concevoir un cadre d’implantation du JAT dans la construction en bois. Les objectifs spécifiques sont de présenter la relation entre la préfabrication, les livraisons JAT, et le Lean dans la construction ; de présenter un modèle de simulation de la construction réelle de l’édifice Synergia tel qu’on le connait actuellement ; de tester différents scénarios à l’aide du modèle de simulation et d’analyser l’impact de différents niveaux de préfabrication/modes d’organisation sur la quantité de déchets produits sur le chantier de construction, les coûts, la durée et la qualité du projet.

Méthodologie

La méthodologie de recherche consiste tout d’abord à déterminer, grâce à la revue systématique, ce qu’il existe actuellement sur la question de recherche dans la revue scientifique. Ensuite, la simulation est utilisée afin d’analyser l’impact de différents niveaux de préfabrication, de stock tampon (livraisons JAT) et d’organisation du chantier (Lean) sur différents paramètres. Le logiciel de simulation utilisé est Simio. Différents scénarios seront simulés à partir du modèle de simulation d’origine bâti à l’image de la construction de l’édifice Synergia de la compagnie Nordic.

Applications potentielles et retombées industrielles

Une fois complété, le projet permettra aux compagnies de comprendre et de déterminer les mesures d’application du juste à temps dans un projet de construction en bois et l’impact de ces mesures sur la gestion des déchets, les coûts, la durée, et la qualité de la construction.

Évaluation de la performance énergétique et du confort dans les bâtiments en bois

Problématique

Avec la venue de concepts comme le développement durable et la protection de l’environnement, la société humaine tente de réduire les impacts néfastes qu’elle puisse provoquer sur l’écologie; le domaine du bâtiment n’y fait pas exception. En effet, les bâtiments représentent une importante source de consommation de ressources naturelles et d’énergie au Canada. Par ses propriétés écoresponsables, le bois représente une option réaliste pour pallier à ce problème, d’autant plus que les forêts abondent sur le territoire canadien. Or, malgré une certaine expertise sur la construction de bâtiments en bois en structure légère, le savoir canadien a tout de même ses limites, surtout par rapport au volet de l’efficacité énergétique; il n’y a encore peu de documentation par rapport à la performance énergétique des enveloppes de bâtiments basées sur le bois.

L’objectif de la recherche

Le projet de recherche a comme principal objectif d’évaluer la performance énergétique de bâtiments en bois existants ainsi que le confort thermique qu’ils confèrent en tenant compte de l’enveloppe de ces bâtiments, de leur système mécanique ainsi que du comportement de ses occupants.

Méthodologie

La Société d’Habitation du Québec (SHQ) a mandaté la construction d’un bâtiment multirésidentiel composé de deux structures symétriques mais indépendantes; l’une en panneaux lamellé-croisé (CLT) et l’autre en ossature légère. Par l’installation d’instruments de mesure dans son enveloppe, tels que des capteurs de température et des fluxmètres, et ailleurs dans le bâtiment, une collecte de données en temps réel permettra de documenter et d’analyser la performance énergétique du bâtiment.

En plus du suivi d’un bâtiment instrumenté, un modèle numérique sera produit sur le logiciel TRNSYS afin de permettre la simulation du comportement thermique des bâtiments en bois. Ainsi, les données recueillies seront non seulement employées pour une analyse directe de l’efficacité énergétique des deux enveloppes, mais également afin de valider la modélisation numérique. Une fois cette validation effectuée, les simulations nécessaires seront effectuées afin de comprendre l’influence de nombreux paramètres reliés à la composition et à l’utilisation des bâtiments.  Le projet touche ainsi autant au volet « conception » du cycle de vie des bâtiments qu’à celui de « l’opération ».

Applications potentielles et retombées industrielles

  1. Documenter la performance énergétique et le confort des bâtiments en bois.
  2. Faciliter la mise en place de bâtiments à faible consommation énergétique.
  3. Augmenter le savoir québécois sur la construction de logements en bois lamellé-croisé (CLT).
  4. Diminuer les émissions de carbone dans l’air dû à une hausse de l’utilisation du bois en tant que matériau de construction.

Étude des transferts hygrothermiques dans les systèmes constructifs en bois

Problématique

Les bâtiments absorbent et relâchent constamment de la vapeur. En plus d’avoir des impacts sur l’énergétique du bâtiment, le transfert et l’accumulation de la vapeur peuvent endommager l’édifice. Le bois, notamment le CLT, possède une dynamique propre au niveau du transfert de masse dont il convient de quantifier l’impact sur le bâtiment et sur le contrôle optimal de ses systèmes mécaniques, et ce, selon différentes échelles de temps.

L’objectif de la recherche

L’objectif général du projet est d’étudier les différents échanges hygrothermiques se produisant à l’intérieur d’une enveloppe de bâtiment en bois dans le contexte québécois.

Les objectifs spécifiques du projet sont :

  • Mettre en place un modèle numérique inverse, afin de trouver fidèlement les propriétés physiques de l’enveloppe
  • Étudier expérimentalement la variabilité des propriétés de l’enveloppe, selon la méthode de construction et les matériaux utilisés

Méthodologie

Le projet sera réalisé de la manière suivante :

  • Revue de littérature
  • Mise en place du modèle mathématique
  • Étude expérimentale
  • Rédaction du mémoire

Applications potentielles et retombées industrielles

L’étude des propriétés hygrothermiques des enveloppes de bâtiment en bois permet de mieux comprendre l’évolution du taux d’humidité dans la structure du bâtiment. Il est ainsi possible de prévoir l’apparition et l’évolution de la moisissure dans celui-ci. Une meilleure compréhension de l’effet des différentes composantes d’une enveloppe peut aussi permettre une optimisation dans l’utilisation de ces matériaux. Ceci peut mener à une diminution des coûts lors de la construction et à une plus grande durée de vie utile du bâtiment. Ce projet peut apporter des bénéfices aux différentes compagnies œuvrant dans la production, la construction ou la conception d’enveloppes en bois.

Caractérisation et analyse des risques incendie dans les toitures végétalisées

 

Problématique

Les toitures végétalisées sont devenues très populaires car elles sont une solution esthétique pour les bâtiments mais surtout elles offres de multiple bénéfices environnementales. De plus, elles peuvent servir comme un moyen de réduire la consommation énergétique des bâtiments. Ces caractéristiques ont été examinés en détail et présentés dans nombreuses recherches scientifiques montrant la fonctionnalité de cette technologie.

Au Québec, la construction de toitures vertes est décrite dans le guide créé par la Régie du bâtiment du Québec. Les dispositions de ce guide ont été écrites dans le but de simplifier le processus d’installation. En même temps, le guide comprend certaines limites et, par rapport aux guides et réglementations d’autres pays, est restrictif. La principale préoccupation pour ce système est son danger d’incendie potentiel.

En conséquence, la liberté de choix de conception est limitée et généralement cela empêche le développement de cette technologie.

L’objectif de la recherche

Il n’existe actuellement aucune méthode de test de résistance au feu développée spécifiquement pour les toits verts et il y a très peu de données sur leurs comportements en cas d’incendie.

L’objectif principal du projet est d’approfondir les connaissances sur les systèmes de toitures végétalisées en termes de la sécurité incendie. Plus spécifiquement :

  • Élaborer une opinion critique sur la réglementation RBQ pour les toits verts fondée sur la théorie de la sécurité incendie et les règlements internationaux.
  • Comprendre le rôle des matériaux utilisés pour les toitures végétalisées en tant que charge combustible.
  • Analyser la propagation du feu à travers un système typique de toit vert et à l’intérieur de celui-ci.
  • Proposer des politiques ainsi qu’un assemblage de matériaux adéquat pour l’obtention d’un système de toit vert sécuritaire.

Méthodologie

Premièrement, une revue de la littérature sur les moyens de prévention des incendies dans un bâtiment sera réalisée afin de comprendre le background de réglementation dans le Guide.

Le toit végétalise peut créer des conditions dans lesquelles il y a la possibilité d’inflammation et de propagation du feu. Ceci est principalement dû aux matériaux utilisés ainsi qu’au mauvais entretien. Le toit vert est constitué de plusieurs couches qui peuvent contribuer à la gravité de l’incendie et mener à l’effondrement de la structure. Pour connaître à quel point ils augmentent les risques, il faut étudier les matériaux utilisés dans les toits verts et leur propriétés thermiques à haute température.

Puisque le système de toit vert est complexe, l’analyse des températures va être effectuée par le calcul numérique et une modélisation du comportement thermique des différents systèmes de toits verts sera effectuée afin de trouver une solution sécuritaire.

Applications potentielles et retombées industrielles

L’étude permettra de comprendre clairement les problèmes liés aux risques d’incendie et de propagation de la flamme associés aux toits verts. La recherche fournira des solutions optimales pour la prévention des incendies, qui seront également confirmées expérimentalement. L’adoption de ces solutions permettra de faciliter le processus d’installation de toitures végétalisées et accroître les options de conception. Cela contribuera à une utilisation plus répandue de ces systèmes dans l’industrie de la construction.

Caractérisation du potentiel des systèmes de finition stimuli-sensibles dans le bâtiment en bois

Ce projet a débuté en septembre 2015.

Problématique
L’utilisation du bois dans la construction possède de grands avantages environnementaux. Le
bois est un matériau renouvelable qui permet non seulement de réduire les gaz à effet de serre
et sa transformation demande aussi moins d’énergie que d’autres matériaux. Pourtant, malgré
toutes ses qualités, cette ressource est sous-utilisée car elle demande un entretien régulier et
onéreux pour bien la protéger contre les effets de l’environnement et de certains
microorganismes. La prochaine génération de revêtement dans le bâtiment en bois doit adapter spontanément ses propriétés en réponse à des changements dans leur environnement. Il est donc nécessaire d’étudier les matériaux stimuli-sensibles afin de développer des fonctions intéressantes pour que le bois puisse concurrencer d’autres matériaux constructifs. Le stimulus ciblé est la protection au feu et aux hautes températures en vue de protéger le bois contre ceux-ci.
L’objectif de la recherche
L’objectif général du projet est d’explorer le potentiel des systèmes de finition qui permettront
non seulement d’améliorer la durabilité du bois mais également de limiter la propagation des
flammes lors d’un incendie ou de diminuer le réchauffement d’un bâtiment par les rayons IR.

Le projet a pour objectifs spécifiques :
• Identifier et caractériser les matériaux inorganiques et organiques nanostructurés
stimuli-sensibles par l’étude des propriétés physico-chimiques de ces matériaux dans
une matrice polymère simple.
• Étudier la compatibilité entre les systèmes de stimuli-sensibles et le bois afin de
déterminer si ces systèmes peuvent être utilisés comme revêtement fonctionnel et en
faire une caractérisation complète.
• Comprendre et contrôler les interactions adhésives entre revêtement et surfaces du
bois. Caractériser la performance technique et les bénéfices environnementaux afin de
positionner ces revêtements comme solutions de construction écoresponsable.
Méthodologie
• Etudier la bibliographie des matériaux stimuli-sensibles.
• Sélectionner un type de matériau et caractériser ses propriétés physico-chimiques.
• Formuler le revêtement de différentes compositions à partir du matériau choisi.
• Vérifier l’efficacité du revêtement sur l’épinette blanche.
• Tester le revêtement sur un autre type de bois pour caractériser sa faisabilité.
Applications potentielles et retombées industrielles
Le revêtement intelligent contre la propagation du feu à l’extérieur des bâtiments permettra de
répondre aux règlements imposés pour la construction, aux exigences relatives à la sécurité
des personnes et de développer la construction des bâtiments de grandes hauteurs en bois.
Pour un bénéfice économique et écologique, le revêtement réfléchissant aux IR qui permet de
diminuer la température des bâtiments et d’augmenter la longévité du bois est aussi
particulièrement intéressante. Ce projet répond au défi de l’utilisation du bois dans les
applications extérieures. Le développement de nouvelle génération de système de finitions
permet de valoriser l’usage du bois dans la construction.